Enhiver chez Patrick Cornelissen, la fabrication de la mozzarella se fait deux fois par semaine. Le lait de bufflonne est tout d’abord conditionné en grosses plaques de fromage et lorsqu’il
En direct de la production agricole à Paestum, Caseificio Barlotti, entretien avec Enzo Barlotti. La ferme Barlotti se situe à coté des merveilleux temples de Paestum. Déclarée patrimoine de l’UNESCO, grâce à ce spectaculaire parc naturel et archéologique du Cilento, Paestum s’est définie comme la perle du sud de l’Italie, en Campanie. Les premiers témoignages sur la mozzarella de bufala remontent à 1400, quand elle se faisait appelé simplement Mozza, parce que la dernière étape du processus de fabrication se termine par l’amarrage. Le buffle italien Bos bubalus appartient à la famille des bovidés et est originaire de l’Inde et de l’Europe de l’Est. Son nom dérive du latin parlé bufalum … Retranscription D Bonjour à tous les auditeurs de Prévention et Santé. Généralement ce programme est en français, mais aujourd’hui je suis ici, à Paestum avec Monsieur Enzo. Bonjour ! B Barlotti. Bonjour ! D pouvez-vous nous raconter l’histoire qui vous a amené à la construction de la laiterie ? B oui. Mon exploitation naît avec mon arrière-grand-père, c’est-à -dire dans les premières années des années 1900. On a commencé avec l’élevage des buffles et puis mon père a continué avec la transformation du lait en mozzarelle. D Pourquoi as-tu décidé de produire des mozzarelles? B On peut dire que c’est la zone d’origine. Donc ici, en cette zone, on a toujours produit de la mozzarella. En disposant du lait comme matière première on a pensé par conséquence de le transformer et de faire goûter nos mozzarellas au public. D Alors, comment peut-on produire la mozzarella ? B la mozzarella est un lait cru, et donc le travail est fait sans pasteurisation. Ce lait est caillé, après il est porter à une température de 38-40 grades, et, après 4 heures de maturation, le processus commence. Ça s’appelle “processus de fabrication à pâte filée “, donc nous utilisons de l’eau bouillante pour la cuisson de la pâte, de la mozzarella. D et qu’est-ce que les buffles mangent ? B les buffles mangent 90% du temps, des matières produites dans l’exploitation, dans notre exploitation. C’est-à -dire qu’elles mangent de l’herbe, surtout de la luzerne, du Ray-grass et des autres herbes que nous cultivons, puis du maïs, du foin et des matières premières comme céréales et légumes. D ici dans le Cilento il y a beaucoup de laiteries, pourquoi faut-il de choisir Barlotti plutôt qu’une autre laiterie ? B la différence, en réalité, c’est cela, comme on disait, de commencer par le terrain, c’est-à -dire de faire un production qui finit en se fermant, un processus fini. C’est-à -dire on commence avec la culture, après avec l’élevage, la production du lait et sa transformation. Donc nous suivons tous les procédés de transformation et c’est une chose qu’on voit clairement dans le produit final, il y a des différences, on peut les voir et les goûter. D Ici on fait des mozzarellas mais aussi des autres produits. B oui, nous faisons des autres produits. Nous travaillons avec la viande de buffle qui est très bonne, très nutritive et qui a des valeurs nutritionnelles et organoleptiques très appréciées. Donc avec les veaux mâles nous faisons toute la transformation, la filière de la viande, en tant que viande fraîche ou charcuterie. Puis, toujours avec le lait de buffle, nous produisons les crèmes glacées, avec la ricotta nous faisons des gâteaux et, toujours avec le lait la dernière production est une ligne de cosmétiques constituée par 6 produits, très naturelle et aussi très appréciée. D quel est la valeur nutritionnelle des mozzarelles ? B la valeur nutritionnelle, pour ce qui concerne la teneur en graisses, elle est trois fois plus élevée que le lait de vache, donc il est très nutritif, très protéique, il a beaucoup de calcium, donc enfin on peut dire qu’il est un aliment complet. D si on mange des mozzarellas il ne faut pas de manger, par exemple, de la viande car on a déjà une valeur très haute, comme tu dis. B oui, elle peut remplacer la viande. Naturellement la viande est un aliment très important pour notre régime alimentaire, donc il faut en manger peu mais il faut en manger. D je voudrais te poser une question, puisque c’est une émission sur la santé et le bien-être. Beaucoup de gens sont intolérants au lactose, donc comment cela fonctionne-t-il avec le lait de buffle ? B Avant de tout, le lait de buffle contient moins de lactose que les autres laits. Puis, comme on disait, avec l’addition de levain lactique, qui dérive du travail de la veille, le levain agit de manière que le lait ne produise pas très lactose, et pour ça que la teneur en lactose est très basse. D donc les gens qui sont intolérants pourraient… B s’ils sont intolérants aux autres laits, peut-être qu’avec le lait de buffle ils réussiraient à éliminer ou à réduire beaucoup leur problème d’intolérance. D pouvez-vous nous raconter une expérience pendant tous ces années ? B je voudrais inciter à venir dans le Cilento, à Paestum pour voir, pas forcément dans mon exploitation mais aussi dans d’autres exploitations, le procédé de production en vrai, parce que beaucoup de gens ne savent pas ce qu’il y a derrière la mozzarella quand on s’assoit à table. ils ne savent pas tout le procédé et combien il faut travailler. D puis les gens, comme les français, pensent que la mozzarella est de vache et après avoir goûté ils disent “ah, mais oui, en effet le gout est très fort et très bon” B oui, généralement la méthode de la pâte filée est une méthode qu’on utilise dans le sud de l’Italie, donc 90% de la mozzarella produit est de vache, soit en Campania, soit en Basilicata, soit en Puglia. C’est dans cette petite partie du Cilento et de Battipaglia, de la zone méridionale du Lazio, de Caserta et ses entourages, qu’on produit la mozzarella de bufflone. Et les gens qui viennent en Italie, de la France mais aussi de tout le monde, apprécient beaucoup le mozzarella de bufflone parce que c’est très différent de la manger ici, dans son lieu de production. D oui, c’est vrai. Un dernier mot pour les auditeurs de Prévention et Santé, qu’est-ce que tu dirais ? B Rien d’extraordinaire, mangez de la mozzarella, mangez des produits laitiers, venez à Paestum, venez visiter nos exploitations, pas seulement dans le secteur laitier mais aussi dans celui œnogastronomique qui est très intéressant. D merci pour cet entretien B merci à toi. Salut et à bientôt
Lavraie mozzarella : Pour les Italiens, la mozzarella se mange seulement avec du pain et rien d’autre. La vraie mozzarella est produite avec du bon lait de bufflonne ! Chaque bufflonne produit en moyenne environ 10L de lait par jourbeaucoup moins qu’une vache laitière qui en produit 28L de lait par jour en moyenne. Comparé au lait de vache, le lait de bufflonne à des
Olé, ola, viva la mozzarella, Burrata et Big mamma Comme nous, vous êtes fan de ce fromage frais, onctueux et tout moelleux ? Au printemps, en été, en automne, en hiver… on en mangerai toute l’année si on le pouvait ! Consommée cuite, crue ou nature, vous la retrouvez aussi dans des recettes telles que la pizza, les salades et les pâtes MIAM on ne se passe plus de cet ingrédient italien. Fatigué d’acheter votre mozzarella un peu douteuse au supermarché, vous avez toujours rêvé de la faire vous-même ? Voici une manière plus économique, plus savoureuse et bio pour mieux consommer votre fromage préféré ! Alors, à vos ustensiles ! Pour 200g de mozzarella il vous faudra Un coffret Kit pour fabriquer sa Mozzarella comprenant Un bocal Un étamine 30x20mm Un sachet de ferments lactiques Un sachet de présure origine France volume net 2,5 ml, 10g de gros sel pour la saumure Mais aussi À vos fourneaux ! ÉTAPE 1 Verser tout le lait dans une casserole et laisser tiédir à température ambiante. Si votre lait était au frais, vous pouvez le réchauffer à feu doux, mais il ne faut pas dépasser une température de 25°C maximum. contrôler à l’aide d’un thermomètre. ÉTAPE 2 Verser le sachet de ferments lactiques et bien mélanger. Laisser reposer pendant une heure environ, toujours à température ambiante et fermer la casserole avec son couvercle ou recouvrir d’un linge propre. Cette étape a pour but de permettre aux ferments lactiques de se développer tout en préparant le lait à la coagulation et de donner, à terme, un caillé ferme au goût agréable. ÉTAPE 3 Faire chauffer à feu doux jusqu’à obtenir une température de 35°C, puis ajouter le jus de citron et la présure. Bien mélanger, recouvrir de nouveau la casserole et laisser reposer environ une heure en essayant de garder la température autour de 35°C, au bain marie, à feu très doux. Pour vériFIer que le caillé est bien ferme, planter une paille au milieu. Il faut que la paille reste debout toute seule, sinon laisser prendre encore quelques minutes. ÉTAPE 4 Avec un couteau, couper le caillé tout d’abord dans un sens en faisant des bandes de 3 cm environ, puis dans l’autre, toujours en faisant des bandes de 3 cm environ. On obtient alors des cubes d’environ 3 cm sur 3 cm. Laisser reposer encore quelques minutes. C’est presque fini ! Bientôt la mozzarella sera à vous ! ÉTAPE 5 Remettre alors la casserole à feu doux, et chauffer jusqu’à 40-45°C. Maintenir la température pendant au moins une heure au bain marie, à feu très doux, toujours à couvert. On obtient à la fin un caillé bien ferme, presque élastique, qui aura beaucoup réduit de volume et baignant dans une grande quantité de petit-lait liquide blanchâtre. Prélever environ 50cl de petit lait et préparer la saumure en y ajoutant le gros sel avec 1 à 2 cuillères à soupe de vinaigre blanc. Bien mélanger et laisser refroidir au réfrigérateur ÉTAPE 6 Faire chauffer une petite casserole d’eau entre 80 et 85°C; et à l’aide de l’écumoire, immerger quelques secondes un petit morceau du caillé. Le retirer de l’eau et l’étirer délicatement avec les doigts. S’il s’étire bien, un peu comme un chewing-gum alors passer à l’étape suivante. Sinon, laisser le caillé dans le petit lait à 40°C pendant 15 minutes de plus. Recommencer le test et remettre dans le petit lait si nécessaire. ÉTAPE 7 Enfiler l’étamine dans le bocal et retourner les bords. A l’aide d’une écumoire, prélever délicatement le caillé et le déposer dans l’étamine pour le laisser s’égoutter. Presser délicatement la boule dans l’étamine pour éliminer un maximum de petit-lait. ATTENTION, ne pas jeter le petit-lait, le laisser dans la casserole ! ÉTAPE 8 Faire chauffer la casserole de petit-lait jusqu’à 80-85°C. Déposer la boule de caillé dans le petit-lait chaud et attendre quelques secondes. Puis prendre dans les mains et la malaxer quelques secondes en faisant attention de ne pas se brûler. Si elle ne s’étire pas bien, la tremper de nouveau quelques secondes dans le petit-lait toujours à 80-85°C, puis malaxer à nouveau, jusqu’à obtenir une pâte bien souple, presque élastique. On dit que la pâte file ».Pour obtenir un filage » plus efficace, on peut augmenter la température du petit-lait, mais la mozzarella sera moins onctueuse. Notre astuce Cette étape peut se réaliser au micro-ondes. Pour cela, mettre la boule de caillé dans un plat allant au micro-ondes et passer 10 secondes à pleine puissance. La malaxer immédiatement avec les mains. Si la pâte ne file pas assez bien, remettre 10 secondes, puis malaxer de nouveau. Recommencer l’opération jusqu’à obtenir une boule qui soit bien malléable et souple. Déposer la boule de mozzarella dans le fond du bocal bien propre, filtrer la saumure froide au travers de l’étamine et le verser sur la mozzarella jusqu’à ce que la boule soit bien immergée. Conserver au réfrigérateur jusqu’à 4 à 5 jours. Et voilà ! Plus qu’à déguster votre propre mozzarella ! Le kit est à retrouver ici !
Lefromage Mozzarella di Bufala Campana souffre de l’amalgame fait avec son cousin, la Mozzarella industrielle et au lait de vache. La véritable Mozzarella di Bufala Campana ne peut être produite que dans une région relativement restreinte comprise entre la Campanie, le Latium, les Pouilles, et le Molise. Le fromage Mozzarella di Bufala
photo d'illustration - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN © 2019 AFPSelon les spécialistes, il s'agit d'une décision politique prise dans un contexte de lassitude au sein de la population et face à une circulation du virus modérée. Toutefois, ils mettent en garde contre un potentiel rebond épidémique à l' une semaine de la rentrée scolaire, la septième vague épidémique de Covid-19 prend fin en France. Le ministère de l'Éducation nationale et les syndicats ont décidé que le protocole sanitaire dans les écoles serait au niveau "socle" à la rentrée, c'est-à -dire sans mesures de restrictions le ministre de la Santé François Braun a indiqué dans le même temps qu'il y aura très probablement "une huitième vague" de Covid-19 à l'automne, précisant ne pas encore savoir "son ampleur". Une situation qui peut paraître risque de rebond épidémiqueLes spécialistes partagent ce constat d'un risque de rebond épidémique dans quelques semaines. "Si l'automne est froid et pluvieux et donc que l'on se retrouve plus enfermés, il y aura une augmentation des cas", confie à Michèle Legeas, professeure à l'École des Hautes Études en Santé Publique."J’imagine qu’il y aura un autre pic de cas, d'hospitalisations et décès après la rentrée mais comme ça ne fait plus la une, le gouvernement va faire l’autruche…", fustige de son côté Fabienne El-Khoury, docteure en santé risque d'une nouvelle vague dépend surtout de l'émergence potentielle d'un nouveau variant. "Toutefois, dès qu'on rassemble des gens il y a des risques, notamment dans des endroits clos et avec ce virus contagieux. Donc la rentrée constitue un risque, mais pas forcément plus que les vacances d'été", explique à l'épidémiologiste Catherine Hill."Le protocole peut se comprendre politiquement"Comment expliquer la décision du ministère de l'Éducation nationale pour cette rentrée? "Au vu de la circulation actuelle et de la gravité épidémique chez les enfants, ça ne me paraît pas inapproprié", abonde Michèle Legeas, qui regrette néanmoins que le protocole sanitaire dans les écoles ne fasse pas mention des enfants fragiles, plus vulnérables face au virus."En termes de bénéfices-risques pour la société, le protocole peut se comprendre politiquement", deux rentrées scolaires sous le signe de la pandémie, l'hypervigilance semble avoir laissé place à la lassitude chez une grande partie des Français."Tout le monde, y compris les autorités, s'en fiche", affirme Catherine Hill."Je pense que le gouvernement a fait un choix politique de regarder ailleurs .... C'est compliqué de demander aux gens des mesures contraignantes en ce moment, surtout comme le risque est très diminué chez les personnes vaccinées", abonde dans le même sens Fabienne El-Khoury estimant néanmoins que le protocole n'est "pas en adéquation avec la situation épidémique".Passer un message politique "éducatif"Cette dernière regrette notamment l'absence de "l'effort massif de purification de l'air" pour la rentrée. "De plus, il faut continuer à insister sur les gestes protecteurs comme se laver les mains et éternuer ou tousser dans le pli de son coude qui limiteront le Covid-19 mais aussi d'autres épidémies", explique Fabienne avis partagé par Michèle Legeas qui estime qu'il faut profiter de cette accalmie épidémique pour passer un message politique "éducatif" expliquant l'importance des gestes barrières et également que l'on peut être amené à remettre des mesures à un moment donné afin "d'éviter de se heurter à une opposition de la population".Être réactifs comme avec "le lait sur le feu"Selon elle, l'enjeu est surtout de pouvoir augmenter le niveau de mesures restrictives si la situation épidémique le nécessite. "Il faut avoir une capacité de réactivité pour ajuster très très vite dès qu'un certain nombre d'indicateurs montent et ont un impact global sur la population", détaille la professeure en santé publique."C'est comme le lait sur le feu il ne faut pas lâcher le regard", Catherine Hill, au vu de la situation épidémique actuelle, l'objectif reste de continuer à vacciner les personnes non-vaccinées, notamment chez les plus âgées puis de vacciner contre Omicron avec les prochains vaccins plus ciblés. "On n'est pas sortis de l'auberge le virus continue d'envoyer des gens à l'hôpital .... La situation n'est pas très bonne mais pas très mauvaise", conclut l' le ministre de la Santé François Braun prévoit "une 8e vague à l'automne"Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur le Covid-19, va quitter ses fonctions en décembreLe Covid-19 fait encore morts par semaine, s'alarme une responsable de l'OMS
Pourgarder un bon équilibre, il est recommandé d'en consommer entre 25 et 50 g par jour. La consommation de certains produits de charcuterie type rillettes, pâtés, foie gras ou produits en gelée reste toutefois déconseillée en période de grossesse du fait de la contamination possible à la Listéria..
Onctueuse à souhait et pourtant d’une légèreté surprenante avec une belle douceur en bouche la mozzarella produite à la Ferme du Brin d’Auvergne, sur la commune de Lapte, est une réussite. Et pour cause ! Rien à voir avec le fromage fabriqué avec du lait de vache. Ici, on file la mozzarella à la main, mais pas Masson s’est formée en Bretagne. Photo Vincent Jolfre Le secret de fabrication rumine paisiblement à deux pas un troupeau de 39 bufflonnes a rejoint, dans l’étable, les 50 charolaises, les 6 limousines et les 70 montbéliardes. Le troupeau est originaire de Roumanie. Certes, il y a bien quelques élevages en France, notamment dans le Cantal, mais mieux vaut aller les chercher plus loin pour éviter tout problème de consanguinité. C’est au hasard d’une annonce trouvée sur Leboncoin que 14 bufflonnes, dont 6 jeunes et un taureau, ont quitté Conques en Rouergue, en Aveyron, pour Lapte, il y a deux ans. Leur éleveur prenait sa retraite. Depuis, des petits sont nés et Marie-Lise Masson est partie suivre une formation en Bretagne, à Rennes, pour apprendre à faire des fromages à pâte filée avec une idée en tête produire de la mozzarella à la ferme en Haute-Loire. Il y a plein de petits paramètres à respecter mais ce n’est pas plus compliqué de faire de la mozzarella qu’un autre fromage », s’amuse Marie-Lise Masson tandis que Thierry Mounier remarque que le lait de bufflonne est deux fois plus digeste que le lait de vache car il y a moins de lactose, mais il est plus gras. » La Ferme du Brin d’Auvergne borde la voie verte. Autant dire que le troupeau ne passe pas inaperçu des promeneurs dans ce coin de l’Yssingelais. Peau d’éléphant et poils de sanglier », résume en souriant Marie-Lise Masson, d’où le goût des bufflonnes pour le bain de boue afin de se protéger du soleil et des parasites. Un jour, on m’appelle ” Dépêche-toi ! Tu as une bête en train de se noyer, il n’y a plus que la tête hors de l’eau !” Quand je suis arrivé, elle prenait son bain ! », se souvient en riant Thierry Mounier. Et d’ajouter C’est câlin quand ça connaît son monde. » Oui mais c’est têtu », nuance Marie- Lise mozzarella de la Ferme du Brin d’Auvergne est une réussite. Photo Vincent Jolfre Une certaine vision de l’agriculture Pourquoi se sont-ils lancés dans l’élevage de bufflonnes ? Parce qu’on voulait manger notre propre mozzarella ! On voulait se faire plaisir », répond Thierrry Mounier. Une réponse aux allures de boutade qui, pourtant, n’en est pas une quand on discute plus en avant avec les maîtres des lieux. Quand un produit sort de chez moi, 98 % de ce que l’animal a mangé, c’est moi qui l’ai fait ! On est en bio, autonomes, le tout poussé au maximum. J’achète du sel et des minéraux, c’est tout. » Marie-Lise comme Thierry ont des convictions en agriculture, telles qu’elles débordent sur une philosophie de vie. Leurs prairies naturelles, par exemple, ils y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux ! Tous deux sont attachés au durable et à la biodiversité. On ne fait pas du bio pour les primes ! », résume Thierry. Il a fait le choix du bio un peu poussé par Marie-Lise reconnaît-il. Quatre ans plus tard, on ne reviendra pas en arrière, assure-t-il. Avec 230 têtes, on ne fait pas euros de frais vétérinaires ». Un cercle vertueux, en somme, dans lequel la famille s’est installée comme dans des animaux câlins quand ils connaissent leur monde. Photo Vincent Jolfre S’ils pensaient s’en tenir à leur consommation personnelle, le fait est que leur mozzarella suscite bien des envies. Le bouche-à -oreille a fait son travail un pizzaïolo de Retournac voudrait faire fondre leur mozzarella sur ses pizzas, des épiceries fines souhaiteraient les commercialiser… On s’y attendait parce que c’est atypique », s’amuse Thierry. Du coup, il a racheté 10 génisses supplémentaires il y a un an, avec la volonté de lancer la production de fromage italien au printemps. Mais, prévient le producteur, il n’y en aura pas pour tout le monde ! Il faut 23 litres de lait pour faire 1 kg de mozzarella ! Le troupeau est nourri exclusivement au foin avec quelques céréales produites sur l’exploitation en complément, alors forcément le rendement est moindre. Le laboratoire de transformation du fromage est en cours d’aménagement à la ferme ; il sera prolongé par une boutique où seront vendues la mozzarella et des panna cotta. Elle sera ouverte du matin jusqu’au soir, en libre-service, au troupeau a pris ses marques dans l’étable pour l’hiver. Photo Vincent Jolfre Promeneurs et visiteurs pourront même pique-niquer à la ferme pour goûter les produits en savourant la vue sur le Mézenc et le troupeau de bufflonnes. Et peut-être même apercevoir les huit angus, une race écossaise réputée pour sa viande, paître à côté, le dernier coup de cœur de ce couple passionné d’élevage qui aime casser la routine » Un gîte XXL devrait ouvrir au printemps au cœur de la ferme Le gîte est encore en travaux dans le corps de ferme à côté de l’habitation, il sera inauguré au bâtisse abritera un gîte de groupe et une salle de réception. Photo Vincent Jolfre Voilà dix ans que Thierry Mounier et Marie-Lise Masson y pensaient et trois ans que les travaux ont débuté. Le chantier du gîte de groupe et de la salle de réception qui l’accompagne est impressionnant à plus d’un titre de par ses dimensions, évidemment, mais aussi - et surtout - par le soin apporté à chaque matériau isolation en chanvre, pierre, bois, cloison en Fermacell… Un soin a été apporté à la construction qui compte trois niveaux. Ce gîte XXL proposera 40 couchages et une salle de réception d’une surface de 170 m2 pour accueillir les événements familiaux mariages, baptêmes, cousinades, mais aussi des séminaires. La salle de réception occupe une superficie de 170 m2. Photo Vincent Jolfre Il manque des gîtes de grande capacité d’hébergement sur le département », souligne Marie-Lise Masson. Quarante couchages, 10 chambres - avec chacune une salle de bain et un WC séparé - permettront de jouir d’une vue imprenable sur le troupeau de buffles dès que les beaux jours reviendront… Nathalie Courtial
dRb9. frm48btoko.pages.dev/57frm48btoko.pages.dev/4frm48btoko.pages.dev/3frm48btoko.pages.dev/41frm48btoko.pages.dev/72frm48btoko.pages.dev/12frm48btoko.pages.dev/95frm48btoko.pages.dev/15frm48btoko.pages.dev/90
la mozzarella se fait avec son lait